Résumé :
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Cet ouvrage présente une classification des zones humides du Maroc, qui répond à un double objectif (1) connaitre les caractéristiques fonctionnelles et la diversité de ces écosystèmes et (2) servir de référentiel pour en établir une liste rouge. Les critères utilisés ont permis de hiérarchiser les types décrits dans un schéma à six niveaux, composé de 4 catégories, éclatée-s en 15 systèmes, subdivisés en 37 classes et 47 sous-classes, éventuellement en faciès et variantes. Cette hiérarchie a abouti à 110 types élémentaires d'écosystemes, répartis comme suit : eaux stagnantes (18), eaux courantes (20), sources (10), écosystèmes marins côtiers (16), lagunes et estuaires (13), habitats littoraux (7), eaux phréatiques (4), eaux artificielles (22). Concernant les nouveautés apportées par notre classification, elles mettent principalement en exergue les particularités liées aux régimes pluviométriques saharien et méditerranéen, qui ont généré une grande variété d'écosystemes temporaires. De même, les crises récentes de sécheresse ont mis à sec de nombreux lacs et oueds considérés auparavant comme permanents et que nous avons distingués en types à part. Plusieurs autres types d'écosystemes nouvellement décrits ne sont pas forcément spécifiques aux climats arides ; c’est le cas des réservoirs de barrages naturels, dont la genèse et le fonctionnement permettent de les différencier des lacs endoréiques et d’y définir divers types, dispatches entre différents systèmes. Les facteurs hydrologiques et de genèse nous ont amené à des remaniements par rapport aux schémas de classification existants ; lesquels remaniements ont concerné divers systèmes et classes : sebkhas/ chotts, sources, estuaires, habitats littoraux, salines, canaux artificiels, etc. Dans ce même contexte, les oasis ne sont pas considérées comme type d’écosystème naturel identifiable à l’aide d’un même critère, ce qui a amené à éliminer l’entité ’oasis’ et à dispatcher sur divers systèmes continentaux, tout en laissant la porte ouverte à leur classification comme milieux très anthropisés.
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